J'ai bien failli m'appeler ...
"Un tir cantonal peut en cacher un autre ..." [Titre 1]
Samedi 25 juin 2022, quelques mois avant que le Covid ne remutte ou que Poutine ne chute ou ne nous flûte, c'est en terre vaudoise, plus exactement à Corcelle-près-Payerne que notre première délégation hardie s'en va défendre les couleurs de notre bannière. Marinette emmène Jean-Louis et CAZ en mission corcellane. Laurent les suit de près en convoi croquerave avec Carine, Evan, Pascal et Alfredo. La présence glandoise est complétée avec Alex, Sacha, Richard et Xavier. Uniforme vert flamboyant, les tirs s'enchaînent sur la stale numéro 2. Le stand résonne et les oreilles bourdonnent. Ligne de tir nette et brillante, témoin d'une météo impeccable presque tropeccable vu la brillance des cibles dans ce désert des cochons-rouges.
Les oreilles souffrent, les physiques aussi, il fait chaud.
Mais heureusement il y a le Moscht à 6 balles de Ramseier, l'ami des soifs sportives qui remplace à merveille le Goron à 24 deniers qui ne marquera ni la journée ni la saison.
Quelques bons tirs, plusieurs maîtrises dont une première pour Xavier qui réussi brillamment une passe finale tendue. Bravo! Pour mémoire, il manquera 2 points à Pascal pour y arriver.
Bravo également à Alex, Sacha, Carine et aux nombreux médaillés et lauréats du jour.
"Le tir des survivants ..." [Titre 2]
Samedi 2 juillet 2022, une semaine seulement après cette belle série de résultats et toujours quelques mois avant les trucs pas cool qui feront les incertitudes de cet été et potentiellement la joie de la rentrée (ou pas), c'est un scénario un peu différent qui se replanifie jusqu'à quelques heures avant le départ. C'est tout d'abord Aurélien qui décide de se mettre au calcul mais non mental. Puis le téléphone sonne vendredi vers midi, c'est Carine qui m'annonce "Pascal, j'ai un problème, je me suis bloqué le dos!" Suivi d'une série d'adjectifs censurés par l'audience média sociale des réseaux sous contrôle du patriot act. Laurent ne pourra pas venir non plus, enfin Ariane ne viendra plus non plus. Bilan des survivants: 7 tireurs avec pour le groupe D Xavier, Evan, Alfredo, Pascal, Alex avec Juju, et à la standard Marinette et Richard . Du coup copain Patrick des 3B, dit "Le Mince", a tout loisir de tirer ses passes.
Un tir sympathique dans un cadre vaudruzien magnifique avec le creux-du-van au fond. Le Val de Ruz, foyer de cette fée aux couleurs de la team n'en oublie pas pour autant de nous envoûter. Tout d'abord par ses mirages qui font bouger feuilles, talus et cibles comme dans une série de science-fiction d'un genre proche de celui du fantastique. Pascal s'élance en premier à la 5 avec Xavier à la 6. Le coeur plein d'espoir mais vite (dés)enchanté. La cible a perdu son 10, on enchaîne des résultats déviés et on souffre. Les tireurs se suivent avec ce même point commun, tout le monde souffre dans une ligne de tir qui semblait pourtant plate et facile. On voit passer quelques pendules, c'est normal en terre Neuchâteloise. Ici elles sont plus belles, mais toutefois très chères et qu'on ne s'y trompe pas, elles ne valent pas plus qu'ailleurs. Pascal est le premier à abréger les souffrances en terminant de tirer le jour même. Alex sauve les meubles, comme épargné ou peut-être oublié par la fée fâchée. Le deuxième jour est un dimanche (jusqu'ici c'est le jour qui suit le samedi). On tire le matin après un épisode qui composera le prochain paragraphe et donnera son 3e titre à cet article. Bilan: quand même plusieurs médailles mais que nous toucherons plus tard car manquantes à la centrale, des petits sous et quand-même Evan qui fait sauter sa nouvelle maîtrise.
Et on en arrive à ce 3e volet de Tir Cantonal 2022 avec ce [Titre 3]
"Aligato touches-moi le cul ...!"
Non, tu n'as pas mal lu. Nous n'avons pourtant pas bougé de ce Val-de-Ruz. Nous n'avons pas non plus troqué nos tranches de porc et saucisses contre des sushis. Alors pourquoi soudain ce cru? (oui oui j'ai bien dit cru, même si trois lignes plus haut, j'avais dit cul!).
Un peu lassés de cette fée verte qui nous a nargué toute la journée, nous avons voulu savoir. L'enquête commence au bar du stand avec elle et lui qui nous instruisent sur l'appel des fées. Pour les comprendre, nous dit-il, pendant qu'elle rempli la lampe à robinets, il faut leur parler. Et pour leur parler, il faut les appeler. Sinon elles restent cachées et continuent juste à se moquer. OUI, car elles sont plusieurs, comme ces petites gouttes qui éclaircissent le liquide aromatique versé dans nos verres. Elles sont plusieurs, il y en a des vert clair, il y en a des verts foncées, la plupart sont blanches mais serait-ce un autre mirage? Il y en a même des jaunes safranées!
Alors après quelques appels de moins en moins angoissés, les humeurs se déshinibent et les fées se dévoilent. L'une d'elle revient d'ailleurs du Japon où elle avait été exportée par charter il y a 3 ans. Renommée "Aligato", elle se tortille et se frotte..."Aligato, touches-moi le cul" deviendra l'expression de la soirée, expression d'une chouette soirée où les mots parfois se croisent. Le reste s'écrira en verres et en couleurs. Ce vert nous accompagnera jusqu'à la dernière goutte, car après il n'y en avait plus et c'était le moment d'aller se coucher.
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